Vous êtes venus ! Merci. Nous allons marcher à travers Lisbonne, en compagnie du narrateur, notre guide.
Vous disposez de quelques minutes à la station paratextualité* pour apprécier une note de préface, jouer avec l'onomastique*.
Votre premier rendez-vous est prévu au bord du Tage, à midi. L’auteur confie : – ce qui vient de la rue me suffit, sans message, et qui, tout comme nous nous perdons, à son tour est perdu. La visite vous permettra de retrouver l’absurde et l’écriture blanche, un soupçon de Pessoa et voilà que je me retrouve ici à j'y suis, c'était le Livre de l’intranquillité [...] Car c'est mon inconscient qui m'a amené là et d'autres merveilles.
Puis, le narrateur vous proposera de le suivre, en taxi, d'aller à la rencontre de personnes qui n’existent plus que dans son souvenir. Le chauffeur est un ingénieur qui n'a pas trouvé matière à s'ingénier dans son pays, il ne connaît pas la ville et n'est pas en règle. Il sera question d'un grand fantôme, une inquiétante présence qui circule dans la littérature occidentale à partir du romantisme. Nous ferons un détour par le marché des gitans, à la porte du cimetière dos Prazeres. Une Vieille Gitane vous proposera de fausses chemises Lacoste qui deviennent vraies en collant le crocodile à la bonne place. Elle évoquera des hallucinations (p32). Pour finir, notre guide nous précédera à la recherche de la tombe de son ami Tadeus dont nous ignorons s’il est enterré sous son vrai nom. Ce sera le moment de jouer avec les hétéronymes*. Enfin, devant la tombe de son ami, tel un marchand devant la caverne des quarante voleurs, il s’écrira : – Salut Tadeus, me voilà, je suis venu te voir.
Vous allez apprécier l'art de ce raconteur d’histoires, expert dans la traversée des turbulences, sa curiosité, la manière dont son érudition parvient à côtoyer et titiller le quotidien. Rendez-vous la semaine prochaine avec quelques recettes de ce pays. Nous nous rendrons également à la la pension Isadora. C'est seulement la semaine suivante que nous préparerons la visite le Musée d'Art ancien, de la maison de l’Alentejo.
* dans tous les bons dictionnaires et de quoi jouer en première partie d'atelier d'écriture.
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