Avez-vous écrit ce week-end ?
Si tel est le cas, vous avez dû abandonner votre texte pour d’autres activités.
C’est une bonne chose de le laisser reposer.
N’est-ce pas ce qui se pratique pour les meilleures préparations culinaires ?
Avant de le retrouver, pour vous permettre de patienter, j’ai trouvé un poème.
Quand vous aborderez la réécriture, viendra le temps de la ponctuation.
Dans un de ses ouvrages, Jean Pierre Collignon évoque ces deux visages.
Celui de la ponctuation grammaticale et celui de la ponctuation expressive.
Pensez au point-virgule. J’ai lu que les jeunes de 12 à 15 ans ne le connaissent pas.
Ne le laissez pas partir aux oubliettes pour aller tenir compagnie à l’esperluette.
Ce n’est pas pour me vanter,
Disait la virgule,
Mais, sans mon jeu de pendule,
Les mots, tels des somnambules,
Ne feraient que se heurter.
C’est possible, dit le point.
Mais je règne, moi,
Et les grandes majuscules
Se moquent toutes de toi
Et de ta queue minuscule.
Ne soyez pas ridicules,
Dit le point-virgule,
On vous voit moins que la trace
De fourmis sur une glace.
Cessez vos conciliabules.
Ou, tous deux, je vous remplace !
Bataille de signes, Maurice Carême (1899-1978)
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