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La métaphore du vendredi


C’est une journée splendide et Amédée, le paysan de la ferme des Estoublons, se rend au marché où il vend ses fromages. Il se déplace avec ses ânes. Arrivé à proximité de la place du village, avant de décharger les marchandises, il attache la première bête. Mais au moment où il s’approche de la seconde, il s’aperçoit que sa corde est restée à l’étable.

Il faut absolument que je l’attache, il se dit, sinon Modestine va semer la pagaille. À un vieil homme qui passait par là, Amédée demande où trouver une corde pour attacher son âne.

- Fais comme si tu l’attachais à l’arbre et elle ne bougera pas !

L’heure tourne et sans autre solution, le paysan suit le conseil du vieil homme.

Dix heures sonnent. Les spécialités de la ferme ont un tel succès que le stand est vide. Amédée peut rejoindre ses bêtes. Et les deux ânes sont bien là ! Mais au moment de partir, Modestine n’avance pas.

Au loin, il aperçoit le vieil homme et l’interpelle. Celui-ci s’en vient en souriant et lui fait signe d’enlever la corde. Amédé lui répond qu’il n’y en a pas, de corde.

L’homme s’approche, lui montre l’arbre et lui explique que si, et pour l’âne seulement.

Amédée fait comme s’il retirait la corde du cou de Modestine et de l’arbre. Enfin, elle se met en route pour la ferme. Il était temps car la journée n’est pas terminée.


Photo Voyage avec un âne dans les Cévennes

Robert Louis Stevenson (Auteur) Léon Bocquet (Traduction) Paru le 21 juin 2017 Récit (Poche GF)


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